Création d’un bol
Souvent on me pose des questions techniques sur l’élaboration de mes pièces, pour moi l’important est plus le résultat que le procédé, mais pour satisfaire la curiosité des techniciens je vais développer ici le “process” qui aboutit à la naissance d’un bol
Tout d’abord je prépare de la porcelaine en la malaxant en spirale
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puis je les tourne à la motte (on centre la porcelaine sur le tour et les bols sont tournés au dessus)
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Puis ils sont tournassés ( c’est ce que les menuisiers appelleraient “rabotage”. Je les tournasse quand ils sont encore mou car souvent ils doivent être déformés par la suite. Il est à noter les pieds sont tournés séparément la plupart du temps avec une autre terre et seront assemblés à la cuisson d’émail.
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Ensuite ils peuvent être engobés partiellement. L’engobe est fait avec de la porcelaine colorée, ou non, à laquelle j’ajoute plus ou moins de “fondant” et aussi différents matériaux comme de la sciure de bois, de la semoule, du sable, ou de la chamotte (toute une cuisine), ces différents composants servant à texturer cet engobe.
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Le bol est ensuite biscuité c’est à dire qu’il est cuit à 1000°C
Une fois cette première cuisson effectuée j’émaille avec des émaux cristallisants mats ou brillant ou des superpositions. Chaque bol est un essai c’ est à dire que je vais faire des colorations différentes d’un même émail (dans ce cas j’en prépare 20gr ce qui suffit pour un bol) ou des superpositions inédites bref cela pourrait paraître étrange mais avec un peu de pratique cela peut s’avérer intéressant. Pour l’extérieur, en fonction de la présence ou non d’un engobe, je rajoute des touches de glaçures au pinceau seules ou en superposition. Là encore avec un peu d’expérience je sais approximativement ce que cela va donner.
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Le pied est émaillé séparément. C’est au moment de l’enfournement que le bol est posé sur son pied ( c’est l’émail qui en fondant va coller l’ensemble)
Quand on emploie des émaux cristallisants, ceux-ci étant très fusible, il y a risque que l’émail viennent à couler sur les plaques d’enfournement. Pour remédier à cet inconvénient les pièces sont cuites sur des supports en porcelaine qui seront coupés ensuite..
La cuisson d’émail est réalisée ensuite et est adaptée aux émaux cristallins. Elle se fait ou au gaz ou à l’électricité à 1260°C. Après les paliers de cuisson à la fin de la descente en température je peux changer l’atmosphère du four par introduction d’un surplus de gaz. Cette réduction s’opère à une température située entre 1020 et 730°C suivant le résultat souhaité.
Voici quelques détails de bols
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